Homme de désir-3
J’ai promené mes regards sur la nature.
En observant la Nature de l’Univers interne et externe,
Fleuves, où courez-vous avec tant d’impétuosité ?
Nous allons aider à combler l’abyme, et à ensevelir l’iniquité sous les eaux. Nous allons éteindre ces volcans, ces tisons fumants qui sont comme les restes du grand incendie.
Lorsqu’elle se conscientise, ce courant de Lumière éclaire l’ensemble de nos Esprits et l’ensemble de l’univers se trouve uni à travers Elle.
Quand nous aurons accompli cette oeuvre, nos sources s’arrêteront.
La Lumière n’est plus, nous sommes Elle et Elle nous.
Le limon s’amassera dans les gouffres.
Je suis Nous, nous sommes Un.
Des plaines fertiles s’élèveront à la place des précipices.
Je me réconcilie avec Elle, nous réintégrons l’Omniscience.
Les troupeaux paîtront en paix dans les lieux où nageaient les poissons voraces ; et les habitants paisibles vivront heureux au milieu de leurs champs fertiles, là où autrefois les vagues de la mer étaient agitées par des tempêtes.
Les voiles se dissipent pour laisser ce courant Lumineux agir en nous dans l’Amour, la Paix et l’harmonie.
L’homme insouciant et inattentif traverse ce monde sans ouvrir les yeux de son esprit.
Développons cette sensibilité, cette subtilité qui nous permet de saisir l’insaisissable.
Les différentes scènes de la nature se succèdent devant lui sans que son intérêt se réveille, et sans que sa pensée s’agrandisse.
Laissons nos préoccupations mondaines afin de capter ces instants remplis d’ouverture.
Il n’était venu dans ce monde que pour embrasser l’univers par son intelligence, et il laisse continuellement engloutir son intelligence par les moindres objets dont il est environné.
Saisissons chaque instant comme un moment de grâce, prenons le temps de sentir ce courant nous traverser.
Faut-il que les catastrophes de la nature se renouvellent pour te réveiller de ton assoupissement ?
Demeurons présent à Elle même et surtout pendant les tempêtes.
Si tu n’es pas exercé, elles t’effraieraient et elles ne t’instruiraient pas.
Ainsi ces tempêtes deviendront des entraînements.
La face de la terre présente les traces de trois lois qui ont dirigé ses révolutions.
C’est en traversant ces épreuves que nous construisons notre sensibilité qui nous permet de ressentir cette Lumière.
Tous les éléments agités, qui ont mis le globe en convulsion et ont produit les montagnes secondaires et les volcans : voilà le feu et le nombre.
Toutes les vicissitudes de la vie ne sont que la chaleur interne de la Lumière.
Les ondulations lentes et successives des vagues qui ont produit les monticules et les vallées : voilà l’eau et la mesure.
Ses fréquences ondulatoires sont à la source et à l’image de nos cycles
Et la gravité paisible et tranquille qui a produit les plaines : voilà la terre et le poids.
Elle est au centre de toutes choses.
La vie s’efforce partout de se montrer ; tous les désordres étaient étrangers à la nature.
Au centre et au pourtour de ces catastrophes se concentre et se répand la Lumière.
L’âme de l’homme annonce partout de la fertilité ; elle annonce partout qu’elle est faite pour la vie.
C’est dans la conscience de l’Homme qu’elle peut se manifester et prendre son essor.
Elle a aussi en elles des traces des horribles convulsions qu’elle a souffertes. Mais elle peut, comme la flamme des volcans, s’élever au dessus de ces gouffres, et voguer dans les régions pures de l’atmosphère.
Élèves toi au-dessus de tes voiles, pour saisir cette Lumière et tes voiles disparaîtront.